/fdata%2F3392556%2Favatar-blog-1126872362-tmpphpepNsL7.jpg){kind=avatar}
Notre première étape en pays kirghize fut sa capitale, Bichkek. Quatre jours dans cette ville agréable nous ont suffit pour prendre de « vielles » habitudes tel que le quotidien et matinal rendez-vous au Fat-boy avec nos amis motards et cyclistes allemands pour de petits déjeuners copieux ou bien nos réguliers passages à l'Alliance française pour bouquiner « français » (ça fait du bien) et avoir accès à internet.
Mais les bonnes choses ont une fin et la route vers le fameux lac Issyk-koul à 1600 m d’altitude nous attendait. Nous avons pris la route du sud, moins touristique et plus sauvage pour atteindre Kadji-Say à mi-chemin du lac pour fêter nos 1 an de voyage. Là, conseillés par des amis voyageurs croisés à Samarcande, nous sommes allés à la guest-house de Nella, une cuisinière hors pair (ex-cuisinière d’un 5 étoiles) qui nous a concocté de merveilleux repas durant ces 2 jours de pause…
Entouré par les montagnes, ce lac, offre de beaux panoramas matin et soir et son eau froide ne nous a pas empêché de nous baigner.
Le chemin continue plus haut vers le lac Song-Kol à 2600m d’altitude. Nous avons rencontré en chemin Jésus, cyclo franco portugais, et avons gravi le col de 3400m ensemble juste avant le lac.
Le lac Song-Kol présente de nombreuses yourtes, l’été est la saison idéale pour y faire paître les chevaux, vaches et moutons.
Les kirghizes fabriquent grâce aux différents laits plusieurs spécialités. Avec le lait de jument, ils produisent une boisson fermentée appelée Kimiz…1er test pour notre part au lac et on n’est pas du tout fans. Avec le lait de biquette, ils produisent des boulettes de fromages plus ou moins grosses, plus ou moins salées et séchées au soleil. Ces boulettes appelées krout, ressemblent à du fromage de chèvre très sec et très salé.
D’une façon générale, on a pu se rendre compte que les Kirghizes fabriquent presque tout eux-mêmes : le beurre rance, du smetana (crème de lait), le pain, la confiture, les krout si bien qu’on était dans certains villages obligés d’acheter du pain chez les familles car les magasins ne vendent que très peu de produits. Pas d’eau non plus dans certains magasins vu qu’il y a la rivière non loin…. Et la couleur, parfois très trouble, ne leur fait pas peur !
Après le lac Song-kol, nous avons pris une piste de 350 km qui rejoint Jalal Abal par un col à 3400m le kaldama pass. On s’y est cassé les dents…la route présentait souvent des ondulations rapprochées accompagnées de gros et jolis galets qui nous ont beaucoup fatigués. Passés les quelques cols sur une route atroce, on s’est senti assez vaillants pour franchir le dernier col en vélo alors qu’un bus nous proposait de nous emmener gratuitement à Jalal Abal. Et puis, alors qu’on se sentait en grande forme la veille, le jour-j pour grimper le col, on est tombés terriblement malades !!! Impossible de pédaler, on pousse de temps en temps les vélos, on est vraiment mal en point. On veut faire du stop mais très peu de voitures circulent ou bien elles sont pleines à craquer. Par chance, une jeep nous prendra et nous accompagnera au sommet et par un autre col vu qu’en fait on s’était aussi trompés de route !! Pour la descente, trop fébriles, on arrête un van qui nous amènera à Jalal Abal.
Ces quelques jours passés dans les montagnes, coupés du monde, auront été très dépaysants et un peu fatigants.
A Jalal-Abal, on fait connaissance dans la guesthouse avec un suisse Manuel et avec un couple basque espagnol Ibon et Irati, tous en vélo. Et là, c’est la fête, on prend la route ensemble jusqu’à Sary tash souvent en vélo quelques fois en voiture ou camionnette. Soirée tortilla, Irati est une excellente cuisinière, on passe de bons moments. Un peu tristes quand on se sépare, notre visa expire, la Chine est proche pour nous, pour eux, c’est la fameuse Pamir Highway au Tadjikistan qui les attend…
Nous n’avons jamais rencontré autant de cyclo qu’au Kirghistan, c’est vrai c’est un beau pays, de splendides paysages par contre j’ajouterai un bémol pour l’hospitalité kirghize qui, pour moi, est très souvent négociable. Il a souvent été question d’argent dans les relations qu’on a eu avec les gens… Certains villages étaient glauques tant beaucoup de kirghizes étaient ravagés par l’alcool, vodka, vodka, vodka…Toujours un Kirghize pour nous tenir la jambe lors des arrêts, observateurs….
Ce mois au Kirghizstan a été très nature et physique, beaucoup de campement et de belles soirées sous les étoiles… De quoi faire le plein d’énergie avant d’aborder un pays encore très différent, la Chine.
